Autosurveillance des réseaux d’assainissement dans le département du Finistère
Dans le Finistère, la définition hydraulique des projets de stations d’épuration a jusqu’à présent visé à intégrer les eaux parasites existantes dans l’attente de leur élimination à la source, en adaptant en conséquence le dimensionnement du clarificateur, sans mise en place de bassin tampon en première étape. En effet, celui-ci n’apporte pas de sécurité au fonctionnement de la station car il limite à terme les capacités hydrauliques de l’installation et sollicite, dans certaines situations, le clarificateur de manière critique.
Cette gestion hydraulique par l’aval du réseau, bien qu’efficace, n’est pas suffisante pour s’affranchir des risques de débordement sur le réseau. Il convient donc de mieux appréhender le réseau de façon à mieux gérer, les déversements via les postes et déversoirs d’orage, ainsi que les erreurs de branchements.
Il y a donc nécessité de passer d’un constat de diagnostic ponctuel à une logique de diagnostic permanent du réseau.
Il est ainsi prévu dans le département, en coordination avec la DDTM et l’Agence de l’eau, de :
réaliser un questionnaire sur l’état patrimonial des réseaux, auprès des collectivités gestionnaires
mieux quantifier les flux hydrauliques transférés et by passés (mesure de débits refoulés, mesure de temps de déversement aux trop-pleins et déversoirs d’orage)
mieux protéger le milieu récepteur (évaluation de l’impact des déversements, réalisation de bâches de sécurité sur les postes)
mieux aider à la prise de décision sur la programmation des travaux à engager
Ces actions de moyen à long terme devraient permettre de fiabiliser durablement et efficacement le système d’assainissement et de préserver la qualité des milieux récepteurs.