I. Contexte

Un Maitre d’ouvrage d’un système d’assainissement collectif composé d’une station d’épuration de 500 Eh de type lagunage naturel mis en service en 1999 et d’un réseau de collecte séparatif comprenant 3 postes de relevages a été sollicité par une société pour la mise en œuvre d’un produit aux multiples vertus en mars 2011.
En novembre 2011, la commune présentait une demande de subvention au Conseil Général et à l’Agence de l’Eau pour obtenir une aide sur « un procédé alternatif au curage des lagunes », afin de supprimer totalement les curages mécaniques des bassins et de diminuer les interventions d’hydro curage de réseau.

Les cofinanceurs ont exceptionnellement accepté d’aider la première année d’expérimentation sous réserve d’un suivi régulier de l’évolution des paramètres par le SATESE sous contrôle du comité de pilotage.

II. Les effets annoncés

Le produit est un support minéral sur lequel sont bio-fixés des micro-organismes qui devraient accélérer la dégradation des matières organiques. Ce produit, se présente sous forme de poudre qu’il convient d’injecter en tête et aux points particuliers du réseau (regard).
Les effets environnementaux attendus du produit sont les suivants (extrait de l’étude préalable de la société en septembre 2010 et rappelés dans le rapport du 22 janvier 2013) :
  Sur le réseau de collecte :

• R1 : Elimination des émanations d’hydrogène sulfuré (H2S),
• R2 : Elimination des odeurs liées au N organique,
• R3 : Diminution des MES,
• R4 : Augmentation du potentiel rédox des eaux en entrée de station d’épuration,
• R5 : Liquéfaction et élimination des graisses dans les réseaux,
• R6 : Dégradation des matières organiques déposées dans le réseau et dans les postes de relevage.

  Sur la station d’épuration

• S1 : Réduction de 65 % des hauteurs de boues en 30 mois au niveau de la 1ère lagune,
• S2 : Réduction de la production de graisses dans le dégraisseur de la station,
• S3 : Amélioration substantielle du milieu,
• S4 : Début d’amélioration de la clarté des eaux après six mois,
• S5 : Amélioration de l’équilibre phyto et zooplancton des lagunes (diminution de la prolifération d’algues) après un an de traitement,
• S6 : Meilleure nitrification des eaux dans la station d’épuration.

D’un point de vue économique, il est attendu :
  E1 : Suppression du curage mécanique des réseaux,
  E2 : Diminution du coût d’entretien afférent,
  E3 : Diminution de la corrosion des réseaux,
  E4 : Diminution des coûts de gestion de la station d’épuration, lié à l’augmentation du potentiel rédox des eaux d’entrée de la lagune, à la réduction de graisses produites dans le dégraisseur de la station et à la réduction de l’envasement dans les différentes lagunes.
 

III. Le suivi SATESE

Durant la première année de traitement au Biocol, le SATESE a réalisé 9 déplacements à des fins de suivi de l’expérience dont 4 bilans 24 heures de charge (dont un avant le début de l’expérimentation) et 6 visites du réseau. L’ensemble de ces visites ont fait objet de rapports transmis au maître d’ouvrage.
Chaque visite a fait objet de contrôles visuels et de prélèvements (à fréquence plus réduite) analysés au laboratoire départemental du Morbihan, agréé pour effectuer ce type d’essais. Pour compléter ce suivi, des analyses de terrain ont été effectuées pour suivre l’évolution des conditions épuratoires des effluents arrivant à la station d’épuration.

Ainsi un suivi des paramètres suivants a pu être mis en œuvre :
  Suivi rédox en continu et analyses des graisses à chaque bilan 24 heures en entrée de station
  Contrôle visuels des regards, des postes de relevage et du bac dégraisseur de la station
  Suivi analytique des paramètres organiques (DCO, DBO5 et MES), azotés et phosphorés
  Suivi de l’oxygène dissous dans chaque bassin de la lagune

IV. Synthèse

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