l’AELB remet en cause l’organisation actuelle des réseaux de surveillance des cours d’eau.

, par  Jean Paul HOFLACK , popularité : 3%

Les départements qui disposent d’un réseau de surveillance des cours d’eau viennent de recevoir un courrier de l’agence de l’eau qui vise à remettre en cause l’organisation actuelle de la surveillance, mise en place en 2007 : réseaux de contrôle de surveillance (RCS), réseaux de contrôle opérationnels (RCO) et réseaux départementaux (RD).

En reprenant la maîtrise d’ouvrage des RCO, mais en faisant varier les fréquences et les paramètres suivis, l’agence met par terre tout le travail réalisé depuis des années par les départements qui ont investi, au sens propre comme au sens figuré, dans des réseaux de suivi dont certains ont plus de 20 ans d’existence. Dans certains cas, toutes ces données alimentent des observatoires départementaux très appréciés, et qui servent aussi à la détermination des politiques des territoires concernés pour améliorer la qualité des milieux aquatiques. Beaucoup de programmes ou contrats financés par l’agence s’appuient aussi sur ces données.
On reste pantois de découvrir que la pérennité et la stabilité des suivis ne sont plus nécessaires pour apprécier les évolutions : tous ceux qui exploitent statistiquement les données collectées vont être très surpris de ce changement de doctrine.

Par ailleurs certains départements sont désormais accrédités pour les prélèvements et les analyses – y compris hydrobiologiques – et ne se sentent pas du tout concernés par les remarques sur la qualité des données recueillies. Par contre on peut légitimement se demander quelle valeur on pourra accorder à un suivi dont les intervenants pourront changer d’une année sur l’autre, dont les paramètres en un point ne seront pas suivis par le même intervenant, pas aux mêmes fréquences et pas aux mêmes dates. La mise en œuvre opérationnelle concrète d’une telle organisation va s’avérer très compliquée, et au bout du compte sûrement très onéreuse.

Enfin, envoyer un tel courrier le 2 juin, en donnant trois semaines pour répondre, et en annonçant que le comité de bassin se prononcera en juillet, est tout simplement inacceptable.

Nous vous invitons donc à réagir vivement et rapidement, et à inciter les membres du comité de bassin de vos territoires à rejeter cette proposition.

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