JT ARSATESE Laval 2013 : Les filtres plantés de roseaux : Etat des lieux en Indre et Loire

, par  Nathalie MAUME , popularité : 4%

Filière d’épuration fixée sur support fin, les filtres plantés de roseaux sont apparus début des années 90.

Cette filière repose sur deux mécanismes :
- la filtration superficielle : rétention physique des matières en suspension,
- la dégradation biologique des matières dissoutes par des bactéries aérobies développées dans les filtres.
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Ainsi, le SATESE 37 suit 46 stations de ce type (17 % du parc), de capacité comprise entre 35 et 1 000 Equivalent-Habitants (EH). Après plus de 10 ans d’assistance technique sur ces stations, le SATESE 37 a souhaité faire bénéficier, à l’ensemble des acteurs de l’assainissement, de son retour d’expérience sur ce procédé d’épuration, en toute objectivité, indépendance et neutralité.

L’étude s’appuie notamment sur les résultats de 175 analyses « ponctuelles », et 30 bilans 24 heures.
Le dimensionnement classique des filtres plantés de roseaux est de 2 à 2.5 m2/EH pour 2 étages verticaux. Un constructeur propose un dimensionnement réduit à 1 m2/EH.

Les performances épuratoires sont correctes sur les matières oxydables, les matières en suspension et l’azote réduit, permettant de respecter généralement un niveau de rejet de 35 mg/l (DBO5), 90 mg/l (DCO), 30 mg/l (MES) et de 40 mg/l (NK).
Ce type de dispositif contrairement aux disques biologiques ne permet pas de traiter le phosphore.
Concernant le traitement de l’azote global, deux pistes de réflexion se dégagent avec des résultats encourageants, mais actuellement pas encore assez de recul :
- mise en place d’un troisième étage horizontal,
- mise en place d’une recirculation des effluents en sortie de premier étage vers l’entrée.

Pas de gestion de boues au quotidien, peu ou pas de consommation énergétique, absence d’odeur de bruit, bonne intégration paysagère, ces stations sont simples de conception, d’exploitation, d’entretien et fiable (pas ou peu de dysfonctionnements).

Les « principaux » problèmes rencontrés sont le développement de mauvaises herbes (liserons) impliquant des conditions strictes d’entretien, quelques dysfonctionnement de chasses, bouchages réguliers des diffuseurs pour les stations à 1 m2/EH, présence de rongeurs.

Pour les dimensionnements à 2/2.5 m2/EH, la fréquence théorique de curage annoncée de 10 à 15 ans. L’observation des accumulations de boues, sur des stations en service depuis plus de 10 ans et n’ayant pas atteint leur capacité nominale, semble même éloigner les perspectives de curage au-delà de 15 ans.
A contrario, les stations dimensionnées à 1 m2/EH (curage annoncée par le constructeur à 10 ans à pleine charge) pourraient nécessiter des curages plus fréquents.

- télécharger l’exposé présenté lors des journées techniques

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